Conservation & stockage

Conservation / restauration

 

Pour la conservation de vos affiches, plusieurs techniques peuvent être utilisées mais une seule retiendras notre attention. C’est d’ailleurs la seule reconnue par la cinémathèque Française comme procédé de conservation pour les affiches : l’entoilage

 

Explication

L’entoilage constitue une étape importante dans la conservation d’une affiche ancienne ou pas, l’operation consiste à coller le document sur un support sain, solide et manipulable en l’occurrence une feuille de papier doublée de tissus en coton. Elle permet également la restauration des pièces les plus malmenées au cours des années.

Cette opération à priori simple demande la maîtrise parfaite d’une technique, celle-ci  permet de créer un matériel composite à partir de plusieurs éléments:

  • le document en lui même
  • le papier
  • le tissus
  • la colle
  • Divers produits protégeant le document

La finalité de ce matériau composite étant de protéger le document du temps, des manipulations successives et de l’acidification naturelle du papier.

La restauration est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux mains de profanes, à moins, bien entendu, de disposer de l’espace nécessaire, de la patience et de la volonté réelle d’acquérir une solide connaissance théorique et pratique. Les collectionneurs et les marchands sont aujourd’hui très regardants en la matière et une affiche mal restaurée peut nécessiter une nouvelle intervention fort coûteuse; pire encore, les dégâts peuvent être irréparables.

 

Procédé

Il n’est donc pas inutile d’avoir quelques notions de base, qui vous permettrons de mieux définir vos exigences. Pour simplifier, la restauration d’une affiche consiste principalement en trois opérations, qui n’interviennent pas nécessairement ensemble:

  1. Elimination des éléments nocifs.
  2. Fixation sur un autre support.
  3. Reconstitution des éléments manquants.

La première opération, c’est-à-dire la bonne préparation d’une affiche avant d’être collée sur un autre support, est particulièrement importante . C’est elle qui détermine largement la durabilité d’une restauration. Le but étant de combattre les rubans adhésifs, les piqûres d’humidité, les taches de rousseur, les champignons, l’acidité etc. A ces fins, j’utilise des bacs pour désacidifier ou blanchir le papier ou encore une chambre à haute température pour désinfecter le papier.

Vient ensuite le collage sur un support sain. Un autre papier est  doublé sur un tissu de coton sans acidité et sert de support, ce qui permet de faire disparaître ou de rendre peu visible les plis et les déchirures. Le papier « Canson » est un standard dans la mise en oeuvre de ce travail. Autrefois, les entoilages étaient directement réalisés sur le tissu. Cette méthode est à éviter absolument aujourd’hui. L’utilisation des colles cellulosiques réversibles permettent de rendre possible toutes interventions ultérieures.

Reste le troisième aspect de la restauration: la restitution des parties manquantes. Il s’agit de retrouver le bon papier pour compléter les trous et les coins manquants ou d’utiliser de la pâte à papier avec une table aspirante. Et enfin la restauration des encres et du dessin: cette phase finale consiste à reconstituer et imiter le plus fidèlement, par tous les moyens possibles, les nuances de l’impression originale. Cela concerne le dessin, l’encrage, mais aussi les brillances, les glacis, les textures, les transparences…

Source: Laurent Noclain 

http://passiongraphique.webnode.com

 

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 Stockage / manipulation

Lorsque l’on commence à amasser du matériel, il est important d’avoir un stockage optimal pour la durée de vie du matériel, mais aussi pratique pour pouvoir en profiter sans trop de difficulté. Un minimum de précautions et de bon sens suffisent à la bonne conservation d’un document de collection.

 

Manipulation des documents

Tout d’abord, manipulez vos documents de collection avec précaution et sur une surface nette et sans aspérités. En effet les pliures, tâches et déchirures inopinées peuvent en altérer la valeur et la beauté. Quelques erreurs classiques, à éviter : poser une boisson, de la nourriture ou un cendrier sur le plan de travail, déplier une affiche sur le sol sans en avoir vérifié la propreté… Les plus méticuleux d’entre nous utiliseront des gants en coton blanc mais attention, les gants diminuent sensiblement la dextérité.

 

Précautions avant stockage

Assurez vous que votre document est propre et débarrassé de toute impureté (scotch, pâte collante, insecte, substance non identifiée…) qui continuerait à altérer votre document durant le stockage. Soyez prudent toutefois : si le retrait du scotch (par exemple) présente un risque de déchirement, mieux vaut laisser le scotch en place. Dans tous les cas, s’il s’agit d’un document de valeur, il est préférable de confier le nettoyage et la réparation du document à un restaurateur professionnel.

Important : si le document sent le moisi sans présenter de moisissure visible, vous pouvez le disposer dans une pièce aérée ou ventilée jusqu’à ce que l’odeur disparaisse. Veillez ensuite à isoler le document dans une enveloppe, pour éviter la contamination de vos autres documents de collection. La tâche se complique si le document présente des moisissures visibles : isolez le document dans une enveloppe plastique et contactez rapidement un restaurateur.

 

Zone de stockage et contenants

Le stockage ou l’affichage doit être réalisé dans un endroit propre, frais et sec, à l’abri de la lumière directe du soleil qui décolore les visuels. Et si possible surélevé pour limiter les dégâts en cas d’inondation.

En effet, les facteurs principaux intervenant dans la dégradation du papier sont l’humidité, la chaleur, la lumière et l’attaque des acides contenus dans le papier : ainsi si l’atmosphère est trop humide des moisissures peuvent se développer, de même avec l’action du temps les acides résiduels du procédé de fabrication du papier peuvent dégrader ledit papier, sans oublier les acides contenus par les éléments en contact avec le document (enveloppe kraft, sac, autres documents de collection).

Ainsi, en cas de stockage prolongé, il est recommandé d’assurer une séparation physique non acide entre vos documents, afin d’éviter qu’ils ne s’altèrent mutuellement, par exemple en utilisant des intercalaires non acides. L’idéal est de les ranger séparément dans des enveloppes papier ou plastique sans acide. Ce type de fournitures se trouve sur internet, ou dans les magasins de fournitures d’artistes, d’encadrement, de restauration, ainsi que certaines papeteries au détail. La mention « non acide » ou « sans acide » doit être clairement spécifiée.

En cas de stockage prolongé, les enveloppes papier ou plastique parfois fournies par les studios avec les lobby cards et photos de presse doivent être stockées séparément, car les acides qu’elles contiennent peuvent altérer les photos.

 

Stocker les affiches : pliées, à plat ou roulées ?

La question se pose en effet essentiellement pour les affiches de cinéma, qui sont suffisamment grandes et souples pour être éventuellement roulées. Ainsi une photo cartonnée ne peut être conservée qu’à plat, par exemple dans un classeur ou encadrée.

  • Stockage à plat

Cette méthode est idéale pour la bonne conservation des affiches, mais elle est gourmande en espace de stockage. Il faut si possible placer des séparateurs non acides entre les affiches, idéalement des enveloppes séparées pour permettre de les consulter facilement, et surtout entreposer le tout dans des boites de stockage (si possible non acide) pour les préserver de la poussière. Glisser des affiches non protégées sous son lit en compagnie de la poussière est fortement déconseillé…

  • Stockage roulé

Comme le stockage à plat, cette méthode a l’avantage de ne pas abîmer les affiches. Contrairement au stockage à plat, elle nécessite relativement peu de place. Plusieurs affiches peuvent être roulées ensemble (idéalement avec des séparateurs sans acide si le stockage est prolongé), le rouleau obtenu sera ensuite placé dans un plastique sans acide, et finalement glissé dans un étui rigide (tube, triangulaire ou carré).

  • Stockage plié.

Le stockage plié est très pratique ; une affiche pliée prend très peu de place et offre un grand nombre de formules de stockage : dans une boite, un classeur, une armoire. L’inconvénient majeur d’un stockage plié est qu’il fragilise le document au niveau des lignes de pliure, pouvant provoquer la cassure de l’encre et donc des lignes blanches voire des déchirures. Ces effets sont amplifiés par un poids important supporté par l’affiche, par le dépliage/pliage répété, par un environnement acide qui attaque en premier lieu les parties fragilisées de l’affiche, à savoir les pliures.

La conservation des affiches à l’état plié est cependant couramment pratiquée par les collectionneurs, et ne pose pas de problème majeur si les précautions de base ont été prises.

Important : le stockage plié ne concerne bien entendu que les documents déjà pliés. Il est en effet fortement déconseillé de créer des pliures volontairement, car les pliures fragilisent les documents et qu’une affiche roullée a plus de valeur que la même affiche pliée.

Source: www.mauvais-genres.com

 

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