Petit guide pratique
Affiches originales?
Les affiches de film dites « originales » sont uniquement celle destinées et utilisées pour la promotion des films sortant au cinéma. Contrairement aux reproductions qui sont dénuées de vie et au Mondo dont la création est purement décorative. Le nombre d’affiches de cinéma imprimées pour un film est limité et était très restreinte dans les début du cinéma. De plus, ces affiches n’était pas et ne sont toujours pas destinées à être vendues au public. En théorie, elles doivent être retournées ou détruites après l’exploitation du film (Les affiches américaines porte cette mention obligatoire).
Heureusement pour les collectionneurs, un petit nombre d’affiches de cinéma échappent à la destruction et deviennent ainsi des objets de collection. Ces affiches sont pour la plus part utilisées et ont le cachet du temps, du vintage…elle ont du vécue. Elle possède l’odeur du papier vieilli et leurs usures les rendent plus belles encore!
Quant au reproduction, elle seront (pour les affiches française) sauf rare exception, jamais reproduite au format originale ni dans une même qualité de papier. Ces dernière se limite à un format facilement imprimable donc assez petit et souvent sur papier glacé. Vous pourrez donc aisément les reconnaître et en cas de vice caché ou fraude, le prix est bien souvent le détail qui doit vous mettre la puce à l’oreille. Une James Bond contre Dr no originale ne s’achète pas 20€ sur Ebay … dans ce cas contraire, il s’agit d’un coup de chance!
1er tirage, retirage ou ressortie
Le collectionneur est naturellement attiré par la ou les affiches qui ont vues le jour lors de la sortie officiel du film. Toute les autres définies comme rééditions seront de manière générale, moins considérées. Sauf si à de rares occasions la ressortie est plus belle que le 1er tirage!
On utilise le nom retirage quand la maquette est identique au 1er tirage. Souvent pour des question de budget ou bien suite à une ré-impression pour palier à un manque de matériel.
La ressortie est plus officielle. Elle donne lieu bien souvent à une autre affiche quelques années après. Ont fais alors appel à un autre illustrateur et distributeur. Ce qui la rend plus intéressante pour le collectionneur, car différente du tirage original.
La encore avec un peu d’expérience, il est plus facile de différencier le 1er tirage en se référent à plusieurs critères:
- LE DISTRIBUTEUR: car en cas de ressortie, le logo et même le distributeur peut avoir changer.

1er tirage de 1956, signé André Bertrand, imprimé chez Gaillard en offset

Ressortie CFR des années 60, signé J. Mayo, imprimé chez « La lithotyp » en lithographie
- L’IMPRIMEUR: Il en est de même que pour le distributeur. Une affiche peut être identique mise à part l’imprimeur qui change, son adresse ou bien la typographie de son nom… Pour cela, un peu de connaissance est nécessaire.

1er tirage de 1959, signé Boris Grinsson, imprimé chez Hénon

Retirage (certainement très proche de 1959), signé Boris Grinsson, imprimé chez St-Martin
- L’ARTISTE: la signature de l’artiste peut être différente selon les époques (exemple Grinsson signait ses composition différemment avant guerre). L’affiche de ressortie peut aussi être illustré par un autre artiste. Ou bien encore la mention d’après peut précéder le nom de l’artiste si il n’y a pas eu le consentement de ce dernier.

1er tirage de 1959, signé Roger Soubie, imprimé chez Cinémato

retirage des années 60, signé D’après Roger Soubie, imprimé chez Cinémato
- LES COULEURS: Bien souvent pour une ressortie le nombres de couleurs seront limité à 2 contre 5 en temps normales…question de budget. Rendant un retirage repérable d’un seul coup d’œil.

1er tirage de 1951, signé René Péron , imprimé chez Cinémato

Retirage de 1954, signé D’après René Péron , imprimé chez Cinémato
- LE NOM: le nom du titre peut évoluer…parfois le film peut ressortir avec le titre américain.

1er tirage de 1951, signé Roger Soubie, imprimé chez Bedos

Retirage des années 50, signé Roger Soubie, imprimé chez Affiches et publicité
Malheureusement ou bienheureusement pour le collectionneur, ces informations ne sont pas une science exacte. Et comme dans bien des contextes, il existe des exceptions:

1er tirage de 1956, signé Jean Mascii, imprimé chez Bedos en Offset

Retirage de la fin des années 50, signé Jean Mascii, imprimé chez Affiches et publicité en Lithographie
Même distributeur et même illustrateur, seul l’imprimeur et l’impression sont différents ainsi que la mention du festival de Canne. Dans ce cas présent grâce à la mention du festival de Canne, on peut en déduire que l’affiche en offset est postérieur à l’impression en lithographie puisque le film a été en compétition la même année….et pourtant du point de vue logique, le model lithographié devrait être le premier tirage
Et malgré toute ces pistes, certaine affiches reste un mystère tant qu’il n’y auras pas de visuel disponible.

Très certainement un retirage des années 50! Affiche non signé imprimé chez imp de la cinématographie française
Voici l’outil indispensable qui répondras à toutes vos questions:
Artistes, imprimeurs, différents model..etc! Tout y est!…sauf quelques affiches encore méconnue. Mais ne faut t’il pas un peu de mystère?

100 ans d’affiches de cinéma de Stanislas Choko aux éditions de l’amateur
Grader l’état des affiches
Selon LAMP (www.learnaboutmovieposters.com)
Il existe plusieurs système de grade. Chaque collectionneur, professionnel ou maison d’enchères a le sien. Voici le plus commun: le système 10 a été introduit par Jon Warren et est calqué sur d’autres type de collection, tels que des bandes dessinées et les comics .
C10 – PARFAIT (« MINT ») – L’objet est « comme neuf » ou dans le même état que le jour où il a été fabriqué. L’objet peut ne pas être littéralement en « parfait » état, néanmoins il présente un état de conservation incroyable avec des défauts quasi imperceptibles, autres que les défauts mineurs pouvant survenir durant la phase d’impression. Le processus de pliage / assemblage de l’objet ne doit pas avoir occasionné aucun dommage d’aucune sorte. Une affiche peut quelquefois présenter de légères lignes de pliage occasionnées par la machine à plier ; l’objet ne peut pas être classé C10 si le pliage a provoqué une cassure de l’encre et des fibres, qui se traduit par une ligne blanche sur la ligne de pliage.
C9 – PRESQUE PARFAIT (« NEAR MINT ») – Superbe. Objet inutilisé ou utilisé et stocké avec précaution, mais qui présente de très légers défauts liés au stockage, une très légère déchirure, un léger trou de punaise dans chaque coin (soit 4 maximum) ou tout autre très léger défaut sur un objet autrement parfait. De légères marques de compression sont autorisées dans ce grade, due à l’affichage en salle de Cinéma. Les bords ne doivent pas s’effilocher. L’encre ne doit pas avoir été sensiblement cassée par le pliage.
C8 – EXCELLENT – Egalement appelé « Condition A » ou « Very fine » (très bel état). Très proche du C9, il s’agit d’un objet dont l’état est au dessus de la moyenne et qui présente de très légères traces d’usage. L’objet ne doit avoir aucun défaut majeur mais peut avoir une série de petits défauts, tels que quelques trous de punaise, une décoloration sur les objets les plus anciens. Aucune écriture d’aucune sorte sur le devant de l’objet, mais possible sur l’arrière à condition que cela ne transparaisse pas sur le devant. Pas de scotch autorisé. Propre. La partie imagée ne doit pas être abimée. Les bords ne doivent pas s’effilocher. Pas de morceau manquant. Des plis aux coins et de légères déchirures sont autorisés.
C7 – TRES BON à EXCELLENT (« VERY GOOD to EXCELLENT ») – Egalement appelé « fine » (bel état). Un objet très bien conservé, proche du C8. Quelques scotch sont tolérés à l’avant à condition qu’ils ne soient pas sur le visuel (de la photo ou de l’affiche), quelques traces mineures d’humidité, de punaises, quelques déchirures légères, pliures un peu plus marquées. D’un coup d’oeil, l’objet doit paraître en très bon état général.
C6 – TRES BON (« VERY GOOD ») – Egalement appelé « Condition B ». Ce grade est le plus commun pour les objets qui ont été utilisés “normalement”. Le visuel doit être propre mais des défauts peuvent apparaître sur l’objet : des petites déchirures sur les bords, des pliures prononcées ou plusieurs trous de punaises, du scotch, une inscription à l’avant, légères déchirures, petits morceaux manquants sur les bords, coins pliés, etc. Un objet ne peut être classé dans ce grade s’il présente des défauts trop importants.
C5 – BON à TRES BON (« GOOD to VERY GOOD ») – Comme le C6 mais avec une multiplication notable des défauts. Ce n’est plus une légère déchirure “OU” une trace de marqueur, mais “ET”. L’état de l’objet reste très correct, notamment s’il s’agit d’un objet ancien.
C4 – BON (« GOOD ») – Sous la moyenne mais encore exposable. Des traces importantes d’utilisation. Le visuel peut présenter des défauts mineurs. Tous les défauts du C5 en plus prononcés.
C3 – PASSABLE (« FAIR ») – Egalement appelé « Condition D ». En mauvais état mais encore complet. Achat encore justifié si l’objet est rare.
C2 – MAUVAIS à PASSABLE (« POOR TO FAIR ») – En très mauvais état, voire incomplet. Difficilement exploitable.
C1 – MAUVAIS (« POOR ») – Le plus mauvais grade, importantes pertes de matières, objets incomplets, très endommagés, seuls les objets extrêmement rares peuvent être acheté à ce grade, pour l’intérêt historique.
Format Français:
Les format sont toujours décrit d’abord horizontalement puis verticalement
- 20 x 30
- 40 x 60
- 40 x 80
- 60 x 80
- 60 x 120
- 60 x 200
- 80 x 120
- 80 x 240
- 120 x 60
- 120 x 160
- 120 x 320
- 160 x 120
- 240 x 160 (double panneaux)
- 240 x 320 (quatre panneaux vertical)
- 320 x 240 (quatre panneaux horizontal)
- 360 x 320 (six panneaux)
Combien coûte une affiche de cinéma?
Globalement de 1€ à 50.000€ pour les affiches française…mais la majorité du marché se situe en dessous des 100€. La valeur d’une affiche (on parle de 1er tirage ou affiche originale) est très subjectif car il évolue dans le marché de l’occasion, et les prix sont fixés (par des professionnels) ou atteint -de manière irrégulières- lors de vente aux enchères. Cependant les prix répondent à quelques critères bien précis:
- La rareté du matériel (donc l’offre)
- La demande
- L’âge
- L’état
La encore, le seul et unique document disponible afin de se référer est « 100 ans d’affiche de cinéma » par Stanislas Choko. Bien sûr , aucun prix n’est graver dans le marbre…les goûts des collectionneur évolue, certaine affiche valent moins que dans les années 70 et d’autres plus récente sont devenues très demandé (comme les James Bond par exemple).
Source: www.learnaboutmovieposters.com et 100 ans d’affiches de cinéma de Stanislas Choko aux éditions de l’amateur