
La pente (MGM, 1931). France 240 x 160.
Une conception magnifique que l’on doit à l’artiste Roland Coudon. Obscure et dramatique, cette double panneau est tout simplement incroyable. Dans la partie de gauche, l’artiste illustre avec ressemblance la magnifique star « Joan Crawford » qui évolue maintenant dans le cinéma parlant. Le bleu de ses yeux se perd dans la nuit et dans une discussion téléphonique angoissante. Dans la seconde partie, la pègre de Chicago oppresse un jeune individu enrôler dans un dangereux racket. Enfin le titre du film ainsi que sa typographie renseigne admirablement bien sur la déchéance criminelle dans lequel les héros sont pris à partie. Il est également intéressant de noter que « La pente » est probablement dans les premiers films Américains parlant Français comme le stipule fièrement l’affiche.
Non créditer sur l’affiche, pourtant déjà présent avec une personnalité qui crève l’écran, « Clark Cable » y incarne le chef du gang. Ce film sera le début d’un long duo entre nos deux stars,… et même davantage.
Le film connaîtra quelques scandales liés à une scène nocturne. En effet, les codes de censures jugèrent les tenues féminines trop légères pour les quelques ébats aquatiques dans la nuit !
Le scénario est basé sur des crimes réels survenus à Chicago avant la production du film, comme le massacre de la Saint-Valentin en 1929 et le meurtre du journaliste Jake Lingle par des voyous de la pègre en 1930.